Nous sommes des enfants de 10 à 12 ans d’une école de Stavelot (BELGIQUE). L’état de notre planète nous préoccupe. Comme le colibri, nous avons décidé d’agir à notre petit niveau.

Au fil de nos rencontres et recherches, nous avons appris que le ZD n’existe pas ! Notre activité produit des déchets. Nous avons compris que nous devons réfléchir à notre manière de consommer et à notre manière d’utiliser le matériel mis à notre disposition…

En observant autour de nous, nous avons vu qu’une classe était un bon producteur de déchets. Aves nos enseignants, nous avons commencé à réfléchir et à agir ! Sans tout bouleverser !

Nous avons décidé de dépasser les clichés ! Gourdes et boites à tartines, c’est bien mais allons plus loin !

Pour bien comprendre la démarche ZD, nous avons rencontré Isabelle… Du haut de son expérience, elle nous raconte la philo ZD.

Salut les P6 de Stavelot,

Comme me l’a demandé votre enseignant, voici un petite explication de ma démarche « ZD ». 

En 2016, j’ai suivi une formation axée sur l’environnement et le développement durable. Il s’agissait de se questionner de manière globale sur notre mode de vie et notre rapport à notre environnement. 

Dans le cadre de cette formation, nous avons notamment soulevé la question de notre alimentation et la gestion des déchets. Je me suis ainsi rendue compte que, lorsque nous faisions nos courses au supermarché, nous alimentions la fortune personnelle de quelques personnes, au détriment de petits producteurs locaux… Sans compter la logique commerciale des supermarchés qui est pensée pour nous faire acheter toujours plus et toujours plus souvent… J’ai toujours été également interpellée par la quantité de déchets dans les poubelles et même dans la nature… J’ai décidé d’agir à mon échelle.  

A partir de cette prise de conscience, nous avons décidé, mon mari et moi, de ne plus acheter notre alimentation au supermarché. Nous avons donc prospecté dans notre région pour savoir où et chez qui nous pourrions nous procurer nos courses alimentaires.

La démarche ZD a découlé de ce choix… En effet, quand on se rend chez les petits producteurs, on se retrouve face à des étals de produits en vrac et non face à des barquettes plastiques qui présentent deux ou trois fruits ou légumes… 

Dans cette même logique, nous avons commencé à produire nous-mêmes les biscuits pour les collations via des recettes très simples et surtout très rapides. Même ma fille de 11 ans sait les faire elle-même. Tout le monde met la main à la pâte. 

En effet, il était hors de questions de passer des heures en cuisine. 

Depuis toujours, j’entretiens un potager dans mon jardin, qui nous fournit une grande partie de nos légumes annuels. Le congélateur nous permet de manger nos légumes tout au long de l’année.  

Consommer via les petits producteurs permet également de se rendre compte des saisons des fruits et légumes : on ne mange pas de fraises en hiver, les pommes se récoltent en automne, les courgettes et potirons à la fin de l’été…

La démarche ZD, c’est aussi réduire les emballages… La crise du COVID n’a pas facilité cette démarche 😉

Avant le COVID, j’allais à la boucherie avec mes tupperwares pour éviter tous les petits emballages individuels. Avec le COVID, il a fallu à nouveau réfléchir pour ne pas totalement revenir au point de départ… Dès lors, je demande à ce que l’ensemble des charcuteries soient emballées dans un unique papier et quand je rentre à la maison, je les range dans mes boites. 

A la boulangerie, je prends le pain sans emballage (j’ai une trancheuse à la maison)

Nous avons la chance d’avoir une camionnette « Vrac » qui vient toutes les semaines sur la place du village, en même temps qu’une vendeuse de fruits et légumes… 

Bref, poursuivre une démarche tendant vers le ZD doit se faire progressivement, petit pas par petit pas… Personnellement, je l’ai toujours vécu comme un jeu… Chaque fois que je me retrouvais devant un emballage jetable, je me demandais comment je pourrais l’éviter. A la longue, on trouve un tas de petites astuces qui s’intègrent dans notre vie de tous les jours. 

Mais il ne faut pas changer tout du jour au lendemain sinon cela devient beaucoup trop contraignant et on finit par s’épuiser et par abandonner. 

Il ne faut pas non plus se sentir coupable si on renonce à une démarche parce qu’elle est trop fatiguante ou trop lourde à mettre en place au quotidien. 

Bref, petit à petit l’oiseau fait son nid… 😉

Bon travail et bonne réflexion autour de ce sujet passionnant. 

Isabelle